Pourquoi la CONFESSION au prêtre ?

Dieu seul pardonne les péchés. D’où la question ou l’objection : Comment, dans le catholicisme, les prêtres peuvent-ils pardonner les péchés par la confession !? (Celle-ci est appelée aussi : sacrement du pardon, ou de la réconciliation, ou de la pénitence)

­­­­­­­­Réponse

>> Il est évident que Dieu seul a le pouvoir de pardonner les péchés (au sens de les effacer : Mc 2,7 ; Act 3,19 ; cf. Isaïe 1,18, etc.).

>> Mais Jésus a ainsi envoyé en mission ses apôtres : « Recevez le Saint Esprit : Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,21-23. Voir Mt 16,19 et 18,18).

La Bible et les paroles du Christ sont claires : celui-ci envoie ses apôtres pardonner EUX-MÊMES les péchés.

>> Cela n’est évidemment possible qu’en son Nom et dans la miséricorde divine. C’est pourquoi il leur donna d’abord l’Esprit Saint (Jn 20,22). La formule d’absolution du prêtre est sans équivoque : « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, je te pardonne tous tes péchés. » (Même formule trinitaire pour le baptême.)

C‘est exactement de la même manière que les apôtres guérissaient « par la puissance de Jésus » (Act 3,6 et 12)ou aussi que Jésus guérissait « par la main des apôtres » (Act 14,3).

C’est donc toujours Dieu qui pardonne à travers le prêtre : « Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié le mi­nistère de la réconciliationNous sommes les ambassadeurs du Christ » (2 Cor 5,18-20). « Nous sommes les coopérateurs de Dieu » (1 Cor 3,9).

Dieu veut passer par ses ‘lieu-tenants’ prêtres pour communiquer sa grâce. C’est l’Incarnation qui se prolonge dans son Église comme il en fut d’abord sous la loi hébraïque. (Quelques fondements bibliques du sacrement de réconciliation)  Le Christ sauve l’humanité par son Église, ses disciples, ses membres (1 Cor 12,27). Mais le sacrement du pardon ne peut être administré que par les membres ordonnés à cela (sacrement de l’Ordre) : « Ceux que Dieu a établis dans l’Église sont premièrement les apôtres… » (1 Cor 12,28)

Le sacrement de la réconciliation ou du pardon apparaît comme une merveilleuse incarnation du pardon divin qui se donne de manière concrète dans le Corps du Christ, son Église, par la personne des apôtres. « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au Ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié au Ciel ! » (Mt 18,18) Interprétez cela comme vous le voulez, c’est c’est Jésus qui le dit, et seulement à ses apôtres.

>> Mais le sacrement n’est pas un simple coup d’éponge sur nos péchés. Il doit être vécu comme une rencontre avec Jésus miséricordieux, une démarche de foi personnelle et de sincère repentance. Jésus nous offre la grâce d’un cœur nouveau, de la croissance spirituelle, de la guérison et de la force dans le combat spirituel ; à condition de désirer tout cela dans une démarche de plus en plus sincère.

« Je retombe toujours dans les mêmes péchés. »

Nous retombons dans certains péchés habituels, au point de nous décourager et de craindre d’abuser du pardon du Seigneur (jusqu’à ne plus oser les confesser).

Idéalement, nous devrions avoir une totale repentance de nos péchés (hum !), et prendre la ferme résolution de se battre pour en sortir (re-hum !).

Mais nous sommes faibles, nous relativisons certains péchés, ou reportons à plus tard notre repentance. Nous y restons embourbés, et cela peut durer des années, voire une vie entière.

Confessons donc cela, en demandant à l’Esprit Saint la lumière pour ‘voir’ la laideur de notre péché, et combien notre péché nous rend esclave et nous détruit (Jn 8,34). Demandons la force de le ‘fuir’ (« Fuyez la fornication » 1 Cor 6,12-20). Et finalement d’en sortir, d’en être guéri, délivré — et de connaître la joie de la liberté des enfants de Dieu (Rom 8,21).

Si nous retombons malgré tout dans certains péchés habituels, ne nous résignons jamais, et ne nous justifions jamais (Genre : « Je ne suis pas si mauvais… »). Reconnaissons nos péchés et confessons-les. Surtout ne lâchons jamais la prière et la main du Seigneur. Et relevons-nous sans cesse. Si nous tombons, relevons-nous, et avançons en gravissant malgré tout la montagne de notre vie vers son sommet : l’éternité bienheureuse.

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